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Puis, quand de la lutte effaçant la trace, Un gazon épais vint les recouvrir, Deux bâtons en croix dirent seuls la place Où ces fiers français avaient su mourir. II Or, douze ans après, sur cette colline Que les allemands voudraient oublier, La petite croix ayant pris racine
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Cette situation devenait intolérable. Par instants, pris de folie, je m’imaginais être le principal intéressé, attendre pour mon propre compte... et je m’avouais tout bas : « Je ne me tiendrai jamais jusqu’au bout, je mourrai dégoûtamment ; il faudra me traîner. » A la pensé
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Page:Gandillot - Tes seins, AC , vol. 64.djvu/2 La bibliothèque libre. Aller à : navigation , rechercher Cette page a été validée par deux contributeurs. IMPRÉCATIONS P rends garde ! Mon amour, femme, devient la haine, J’ai conçu dans l’âme un désir immodér
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Dans le vague qui m’oppresse, Pris comme en un morne étau, On dirait que mon cerveau Se complaît dans sa détresse. De l’implacable tristesse Je sens le subtil réseau, Dans le vague qui m’oppresse, Pris comme en un morne étau. Et je songe à ma jeunesse Qui fuit lambeau
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Baignés d’un clair obscur mystérieux, les yeux immenses « qu’un ange très savant a sans doute aimantés », regardent d’ineffables choses ; et réverbèrent une surhumaine mélancolie, tandis que passe sur l’arc vibrant des lèvres détendues, la douceur et le défi d’une ironique
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Même avant ce septennaire d’édition où je le manifeste, le vice suprême n’était-il pas Votre livre parmi mes livres, dans l’esprit de tous implicitement dédié ? L’explicité d’aujourd’hui renouvelle un ancien et double hommage. Je Vous le vouais, pendant la parturition
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Considérez que la thaumaturgie suprême réside à émouvoir les cerveaux et les cœurs pour y régner ; et dites-moi, lord Byron français, dont les pages vermillonnent de reflets de fournaises, incendiaires aux imaginations vives ; dites-moi, critique des œuvres et des hommes , qui, en
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des anges qui retenez le ciel, rayonnez sur la double étoile terrestre que nous sommes, couronnez de regards propices cette chère Ève ; que son cœur, comme un lac profond et pur, vous reflète étincelles d’amour, cierges de Dieu, Étoiles ! » ÉROS-ROI I É ros , roi des cœur
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Insuffle à cette argile et l’extase amollie du plaisir qui s’avance et les spasmes vibrants. C’est toi qui règnes et resplendis quand, sous l’or d’Hélios, la strideuse cigale chante les pâmoisons de la terre enflammée, quand l’argent de Phœbée poudroie dans la nuit bleue
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Donne à cette effigie le regard éperdu d’un grand amour trompé, artisan des déceptions amères ! Éros, roi des formes aimées, au milieu de l’oubli d’un siècle inconscient, tu renais sous ma main et ta gloire à nouveau par mon art apparaît. Aux Érotides, les Thespiens t’ont