Les Tronçons du Glaive/Texte entier


Le dimanche 9 octobre 1870, à une heure de l’après-midi, la rue Royale, à Tours, n’était que fourmillement d’affairés et d’oisifs, cohue d’uniformes. Sur le va-et-vient et le stationnement des groupes, planaient une rumeur bourdonnante, un brouhaha de curiosités en éveil. On
La Guerre de France en 1870-71/02


l7e corps, demeurés sur la rive droite de la Loire, à l’ouest d’Orléans, se repliaient sur Beaugency , en partie désorganisés eux-mêmes, quoique vigoureusement maintenus par le général Chanzy, qui restait désormais livré à ses propres inspirations. Ce qui achevait d’aggraver
Les Tronçons du Glaive/03


C’était le grand jour, l’immense effort de la sortie en masse, gigantesque essai de délivrance. On allait rompre enfin le cercle de fer, l’étau derrière lequel Paris étouffait ; on allait au-devant de l’armée de la Loire, au-devant de la France qui accourait avec ses levées
L’Appel au Soldat/Dédicace


sont pas, dans le [même moment, vraies pour toute la France. On n’a pas été boulangiste à Tavers , à Beaugency , dans votre beau pays de vignerons heureux, qu’aucun danger évident ne pressait. Nos sentiments s’accordèrent du jour que le péril national vous apparut. L’intelligence
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militaire de Tours se mêlait des affaires de l’armée, c’était pour les compromettre, comme à Beaugency . En outre le commandant de la deuxième armée, habile à choisir ses positions, se bornait à se défendre, et se défendait avec une surprenante vigueur. Cette courte campagne sur
La Guerre de France en 1870-71/01


Une nation qui depuis César a passé pour la race la plus guerrière du monde, qui a grandi dans les combats et par les combats au point d’exciter l’envie ou les ombrages des autres peuples en s’enivrant elle-même de ses propres succès, cette nation, une fois de plus descendue dans
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LA LUTTE SOUTENUE PAR LE GRAND-DUC. 291 lités plus à gauche pOl1I‘ se couvrir du côté de Tavers . Le gros de la division s’avanca sur Bonvalet, renforca les Bavarois serrés de près à Villorceau et occupa Villemar- ceau, situé en avant de cette localité. Là, la division eut à
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artillerie ouvrit le feu sur des masses profondes postées à Vernon,l‘infanterie enleva la hauteur de Beaugency etpénétra finalement dans la ville même où une batterie française tomba entre ses mains. La division Camo rétrograda alors jusqu’à Tavers et à. minuit encore le génér
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occupaient la rangée con- tinue de fermes qui, un peu plus à l’ouest, intercepte la grande route de Beaugency . Vers 4 heures, un bataillon mecklembourgeois enleva Langlochère, mais il se vit me- nacé d`étre pris en flanc à d1·oite et à gauche par des co- lonnes ennemies qui s’avançaien
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dernière formait l’avant-garde à Meung, der-. rière elle étaient postés le 16° corps à Beaugency , le 17• à · Cravant et le 21° à Saint—Lau`rent, près de la forêt de Mar- chenoir. . ` I ` Après la bataille, un jour de repos avait été accordé aux troupes du grand—duc