rut très-différente de celle des étoiles voisines, et comparable
à celle de Saturne mais beaucoup plus faible. La
perfection de l’instrument lui permit de voir un disque bien
terminé. Ayant continué ses observations il reconnut que
cet astre avait changé de place, quoique son mouvement par
rapport aux étoiles fût alors très-lent car il avait été stationnaire
douze jours auparavant. Cette observation transmise
à Maskeline et à Lalande, fut confirmée à Paris, à
Milan à Pise, à Berlin à Stockholm. On considérait généralement
ce astre comme une comète extraordinaire exempte
de toute nébulosité, et l’on s’occupa de déterminer les éléments
paraboliques de son cours. Le président Bochard de
Saron, de l’Académie des sciences de Paris, et Lexel, astronome
de Saint-Pétersbourg, qui se trouvait à Londres,
connurent les premiers la forme circulaire et les dimensions
approchée de l’orbite. Bientôt on ne douta plus que l’astre
d’Herschel ne fût une nouvelle planète et toutes les observations
ultérieures ont vérifié cette conséquence inattendue.
On eut alors un témoignage frappant de la perfection des
théories modernes ; car on put déterminer les lois du mouvement
de cet astre avant qu’il n’eût achevé la dixième partie
de son cours, et ce mouvement ne fut pas connu avec
moins de précision que celui des autres planètes observées
depuis tant de siècles. Sa distance au soleil est double de
celle de Saturne c’est-à-dire de plus de 660 millions de
lieues ; son volume est plus de 70 fois aussi grand que celui
de la terre on peut l’apercevoir à la vue simplé dans des
temps favorables. La durée de sa révolution est d’environ
84 ans et la température de cet astre, situé aux extrémités
du système planétaire connu, est de plus de 40 degrés au-
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