Bataille de la Vieuville
Date | 28 novembre 1795 |
---|---|
Lieu | Entre Le Châtellier et Parigné |
Issue | Victoire des Chouans |
Républicains | Chouans |
Commandant Joré | Aimé Picquet du Boisguy |
300 hommes[1] | 1 000 hommes[2] |
49 morts[1] 30 blessés[1] | 27 morts[2] 60 blessés[2] 2 prisonniers (fusillés)[2] |
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La bataille de la Vieuville ou combat du Rocher de Bouliers a lieu lors de la Chouannerie. Le 28 novembre 1795, un convoi républicain parvient à ravitailler Saint-Georges-de-Reintembault après avoir évité une première embuscade, mais sur le chemin du retour il est attaqué et mis en déroute par les Chouans.
Sommaire
Prélude[modifier | modifier le code]
Pendant l'automne 1795, les patriotes de Saint-Georges-de-Reintembault, isolés au milieu des Chouans, réclament à Fougères des munitions et des vivres. Un convoi est formé sous les ordres de Joré, commandant des carabiniers de la garnison de Fougères. Son escorte est forte de 400 carabiniers et 200 grenadiers selon les mémoires de l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand, cependant le rapport républicain parle de 300 soldats. Joré emploie une ruse pour éviter les embuscades, en déclarant publiquement à Fougères qu'il compte attaquer Parigné. Aimé Picquet du Boisguy, chef des Chouans du pays, en est informé et se porte avec sa colonne du Centre sur cette paroisse. Mais en réalité, les Républicains traversent la forêt de Fougères, gagnent Louvigné-du-Désert, et de là Saint-Georges-de-Reintembault, qu'ils ravitaillent[2].
Les Chouans passent la nuit à Parigné et n'apprennent qu'à l'aube le véritable chemin pris par les Républicains. Boisguy estime que ces derniers vont regagner Fougères par la route de Saint-James et se porte avec ses troupes au château de la Vieuxville, dans la commune du Châtellier[2].
Mais sans renseignements sur la position exacte des forces de Joré, Boisguy chevauche en avant avec quelques-uns de ses officiers et apprend que les Républicains sont à la Bataillère où ils ont fusillé deux de ses hommes. Il rejoint ses troupes qu'il fait déployer aux Tombettes[2].
Forces en présence[modifier | modifier le code]
Selon le rapport des administrateurs républicains, les Chouans étaient au nombre de 3 000 à 4 000[1] en revanche selon le colonel chouan Toussaint du Breil de Pontbriand, Boisguy avait 900 hommes sous ses ordres plus la compagnie de Boismartel arrivée en renfort[2] soit environ 1 000 hommes au total.
D'après le rapport de l'administration républicaine, Joré n'avait que 300 hommes sous ses ordres[1]. Selon Pontbriand, Joré commandait à 400 carabiniers et 200 grenadiers en plus de 50 à 60 gardes territoriaux de Saint-Georges-de-Reintembault placés à l'avant-garde soit 650 hommes au total. Pontbriand écrivit cependant que les Républicains étaient 650 dès le début de l'action et qu'ils ne reçurent aucune troupe en renfort[2]. Cependant d'après le rapport républicains, 400 soldats sont envoyés en renfort depuis Fougères afin de couvrir la retraite des carabiniers[1].
Déroulement[modifier | modifier le code]
Combat aux Tombettes[modifier | modifier le code]
Boisguy chevauche trop en avant avec ses officiers et est reconnu par les gardes territoriaux de Saint-Georges qui forment l'avant-garde de la colonne républicaine. L'embuscade étant découverte, il fait marcher ses hommes à la rencontre des Républicains. Les gardes territoriaux sont rapidement mis en déroute et jettent la confusion dans les rangs des carabiniers. Les Chouans les poursuivent et engagent les Républicains avec avantage car ces derniers n'ont pas eu le temps de se déployer, ils sont toujours formés en colonne, et risquent ainsi d'être enveloppés. La fusillade s'engage, Joré, à deux reprises tente une charge pour percer les lignes chouannes, mais échoue[2].
Combats au Rocher de Boulier[modifier | modifier le code]
Joré charge alors le capitaine Hagré, commandant des grenadiers, de s'emparer du Rocher des Bouliers, excellente position, située sur le flanc gauche des Républicains. Hagré et ses grenadiers lancent l'attaque mais ils sont repoussés par les deux compagnies du capitaine François Poirier, dit Sans-Chagrin. Au même moment, une fusillade éclate sur les arrières des carabiniers, ces derniers sont pris à revers par la compagnie du capitaine Boismartel, dit Joli-Cœur[2].
Joré constate qu'il est sur le point d'être encerclé, il donne l'ordre d'abandonner la grand route et prend position sur un plateau, près du Rochers des Bouliers. Les grenadiers de Hagré le rejoignent et les Républicains se mettent en formation carré. Dans une position un peu plus favorable, ils parviennent à tenir les Chouans à distance et ces derniers se mettent à couvert. Boisguy réunit alors ses meilleures troupes et s'avance à l'abri d'un fossé qui se prolonge jusqu'au plateau. De là, les Chouans lancent une charge à courte distance sur le carré des Républicains. Un combat acharné à la baïonnette s'engage mais les Chouans finissent par pénétrer dans le carré. Joré tente alors une ultime percée sur la route de Fougères, elle réussit mais les Républicains, poursuivis, ne peuvent opérer la retraite en bon ordre et sont mis en déroute. Ils sont secourus aux buttes de Houlette par un renfort de 400 hommes venus de Fougères qui couvrent leur retraite. Les Républicains se rallient et regagnent Fougères dans la soirée. Selon Pontbriand, la bataille a duré 7 heures[2].
Les pertes[modifier | modifier le code]
Selon les mémoires de Pontbriand, les Chouans ont 27 morts et 60 blessés et les Républicains 300 morts et plus encore de blessés[2]. En revanche selon un rapport des administrateurs de Fougères, les troupes républicaines déplorent 49 morts et 30 blessés[1]. Dans son mémoire rédigé en Grande-Bretagne en 1795, Marie Eugène Charles Tuffin de La Rouërie évoque brièvement le combat : « A la Vieuxville, quatre cents chasseurs ont battu quatre cents Républicains, avec perte de deux cent cinq hommes[3]. »
Selon l'état des pertes du 9e bataillon des volontaires de Paris, 11 hommes du bataillon sont tués par les Chouans le 28 novembre 1795, entre Saint-Georges-de-Reintembault et Fougères, tandis que le capitaine Potentier est blessé par un coup de feu au pouce gauche[4].
« Le 5, le général Humbert vint à Fougères avec une colonne de cinq cents hommes. Le commandant Bernard profita de ce renfort pour envoyer de concert avec lui, le 6, trois cents hommes à Louvigné prendre des fusils et des munitions destinées à Saint-Georges et de les transférer à ce cantonnement. Ce même jour, 6, Humbert repartit pour Vitré avec cent hommes ; la colonne de trois cents hommes se rendit à Saint-Georges sans aucune rencontre.
Le 7, le chef qui la commandait et qui avait dans son ordre le pouvoir de se porter partout où, d'après les renseignements, il jugerait sa présence nécessaire, se mit en route pour rejoindre la garnison par le chemin Moutais. Trois ou quatre mille chouans, embusqués dans les positions les plus avantageuses les attendaient. Ils surprirent la colonne et, en l'attaquant dans tous ses points par la fusillade la plus vive ils y jetèrent le désordre et la mirent en déroute complète.
Nous avons perdus quarante-neuf hommes, nous avons eu trente blessés, et si la retraite précipitée et la rentrée des blessés n'avaient été protégées par une colonne de quatre cents hommes que le commandant envoya de la place aussitôt qu'il fut instruit de l'attaque, la première colonne eût été taillée en pièces. Voilà une preuve irréfutable qu'il y a des chouans dans notre district et qu'ils sont en grand nombre. La troupe de Humbert n'en doutera certainement pas, puisqu'elle a elle-même souffert dans cette rencontre ; mais le général, plein de mauvaise volonté pour notre pays, et qui était parti le 6, en doutera peut-être encore, si surtout il en juge par la facilité qu'il a eue de venir à Fougères avec trente hommes et de s'en retourner avec cent. Depuis ce moment, pour ajouter à la consternation publique, Humbert a retiré toutes ses troupes[1]. »
— Rapport de l'administration républicaine de Fougères
« Le 7 frimaire, trois cents hommes de troupes de ligne et d'élite qui avaient porté au cantonnement de St-Gcorges ce dont il avait le plus pressant besoin furent attaqués à leur retour par deux ou trois mille brigands. Le courage fut écrasé par le nombre et outre trente blessés nous avons à regretter quarante neuf militaires »
— Lettre des administrateurs du district de Fougères, adressée au Directoire exécutif et datée du 30 frimaire.
« Joré ne laissait aucun repos à du Boisguy. Il venait de recevoir un renfort de deux cents grenadiers, commandés pâr le capitaine Hagré, et il se flattait de détruire d'un seul coup toutes les forces des Royalistes de Fougères ; mais il redoutait les embuscades, où il perdait toujours beaucoup de monde, ce qui démoralisait ses troupes. Les habitants et la garnison de Saint-Georges-de-Reintembault demandaient des munitions et des vivres ; il se chargea de conduire le convoi ; mais il voulut être le seul à fixer le jour et l'heure du départ, dans la crainte que l'ennemi ne fût prévenu. Ayant reçu avis que Boismartel était au village de la Tendrais, en Parigné, avec sa seule compagnie, il dit hautement sur la place, à Fougères, qu'il irait l'enlever pendant la nuit. Du Boisguy en fut instruit le soir même ; il fit donc prévenir Boismartel et lui ordonna de s'embusquer en avant du village, d'y attendre l'ennemi et de ne tirer qu'à bout portant, l'informant que lui-même partait avec toute sa colonne pour le soutenir. Il arriva, en effet, peu d'heure après, plaça ses troupes dans la position la plus favorable et alla visiter l'embuscade de Joli-Cœur (Boismartel), auquel il recommanda de se replier peu à peu sur lui, pour attirer Joré dans celle qu'il lui avait préparée. Il passa ainsi toute la nuit, et ce ne fut qu'au point du jour qu'il apprit que Joré, avec quatre cents carabiniers et deux cents grenadiers, avait traversé la forêt de Fougères, avec le convoi, et se rendait à Saint-Georges par Louvigné. Voyant que Joré avait trop d'avance sur lui pour qu'il put le joindre, du Boisguy résolut de l'attendre à son retour. Il demeura vingt-quatre heures à surveiller cette route, mais n'en ayant aucune nouvelle, il pensa que les Républicains prendraient en revenant, celle de Saint-James. Il conduisit donc ses troupes à la Vieuxville, mais toutes les ordonnances qu'il avait envoyées à la découverte étant de retour sans nouvelles, il ordonna de faire des logements, afin de faire reposer ses soldats. Cependant, il était toujours inquiet et voulut s'assurer par lui-même de l'exactitude des rapports qui lui avait été faits. Il monta à cheval et, suivi du chevalier de Saint-Gilles, de Duval et de Tuffin, il s'avança sur la route de Saint-James. Il n'avait pas fait une demi-lieue, quand il apprit que Joré était au village de la Bataillère, où il avait surpris deux de ses soldats qu'il avait fait fusiller. A cette nouvelle, du Boisguy retourna au galop à la Vieuxville, où déjà on commençait à distribuer les logements. Il réunit toutes ses troupes et les conduit sur la hauteur des Tombettes, à peu de distances de la Vieuxville.
Arrivé là, il parcourt rapidement le terrain où il veut combattre et prend les dispositions nécessaires ; il place à sa droite le chevalier de Saint-Gilles et Duval, Tuffin de La Rouarie et Louvières, à sa gauche, et envoie Boismartel, avec sa compagnie, en lui donnant l'ordre de marcher un peu dans les terres, sur la gauche, afin de prendre l'ennemi en flanc lorsque le combat sera engagé. Il laisse Renou et Sans-Chagrin au centre, et s'avance lui-même, avec quelques cavaliers pour reconnaître l'ennemi.
Joré avait placé à son avant-garde cinquante à soixante gardes territoriaux de Saint-Georges, dont les vêtements étaient semblables à ceux des Royalistes ; du Boisguy y fut trompé et ne reconnut son erreur qu'à une demi-portée de fusil, au moment où il reçut la décharge de toute cette avant-garde. Il fit aussitôt volte-face et courut se mettre à la tête du centre de sa troupe, mais jugeant bien que Joré ne viendrait pas donner dans son embuscade, il la fit sortir de sa position et marcher à l'ennemi, sans donner à celui-ci le temps de se reconnaître, et envoya l'ordre à Saint-Gilles et à Tuffin de suivre son mouvement, en s'étendant un peu pour envelopper les Républicains ;—il avait environ neuf cents hommes.— Sa première attaque culbuta facilement l'avant-garde, et il joignit les carabiniers au moment où Joré leur donnait l'ordre de s'embusquer ; leur longues files se voyaient au loin sur la grande route, car ils n'avaient pas eu le temps de se former ; néanmoins, comme ces troupes étaient excellentes, le feu fut bientôt engagé sur tous les points; mais Saint-Gilles et Tuffin, arrivant des deux côtés, en leur permirent jamais de s'étendre et, se trouvant resserés dans un trop petit espace, ils eurent toujours un désavantage. Deux fois Joré voulut traverser les lignes de du Boisguy à la baïonnette, deux fois il fut repoussé avec beaucoup de pertes.
Il (Joré) donna l'ordre au capitaine Hagré de s'emparer du Rocher de Bouliers, position excellente sur sa gauche ; ce capitaine s'y porta avec ses grenadiers, mais il y trouva Sans-Chagrin, avec deux compagnies, qui repoussa toutes ses attaques. Dans ce moment, une nouvelle fusillade se fit entendre sur les derrières des carabiniers ; c'était Boismartel qui arrivait avec sa compagnie. Joré, se voyant sur le point d'être cerné de toutes parts, abandonna subitement la grande route par un mouvement à gauche, et fut prendre position sur un plateau qu'il avait aperçu près du Rocher de Bouliers, où il fut rejoint par les grenadiers. Il forme aussitôt un bataillon carré qui fait un feu terrible sur les Royalistes. Ceux-ci s'embusquent de tous côtés pour se mettre à l'abri. Du Boisguy, voyant que ses troupes tiraient de trop loin et sans résultat, réunit ses meilleurs soldats et, accompagné de Saint-Gilles, Duval, Renou et Poirier, il s'avance à l'abri d'un fossé, qui se prolongeait obliquement jusqu'auprès du plateau, et, tous ensemble, ils se précipitent si vivement sur le carré, qu'ils y pénètrent dans un instant. Alors un nouveau combat corps à corps recommence avec ces braves carabiniers, qui ne pouvaient plus faire usage de leurs armes tant ils étaient pressés ; on se prenait aux cheveux et ni l'un ni l'autre des deux partis ne voulait céder. À la fin, Joré, qui avait encore deux lignes intactes, voyant qu'il ne pouvait tirer sans tuer ses propres soldats, et se trouvant enveloppé de toutes parts, se décida à la retraite. Il se précipita sur la ligne qui fermait la route de Fougères et réussit à la percer, mais il fut poursuivi si vivement, jusqu'aux buttes de la Houlette, qu'il ne put conserver aucun ordre. Il s'arrêta dans cette forte position pour rallier les fuyards, et réussit à rentrer le soir à Fougères.
Les Républicains perdirent trois cents hommes dans cette action; le corps des carabiniers surtout avait fait de grandes pertes dans la déroute et il avait de plus un grand nombre de blessés. Le combat avait duré sept heures et on n'avait rien entendu ni reçu aucun avis à Fougères. Les Royalistes eurent vingt-sept hommes tués et près de soixante blessés, entre lesquels Gabriel Renault, de Montpellier, lieutenant; Julien Gautier, de Saint-Germain ; André Faligot, de Coglès ; Jacques Deshayes et Pierre Châtelain, de Fleurigné ; Jean Louvet, de Saint-Étienne ; Jean le Lièvre, de Parigné ; François Hélot, de Parcé ; Pierre Pannetier et Pierre Chapelier, de Fougères ; Pierre Brault et Jean Lallier, de Montaudin; Pierre le Ray, de Larchant ; Michel Boisset et François Renard, de Laignelet ; Pierre Boismartel, Guillaume Tison et Jean Petitpas, du Châtellier, le furent grièvement.
Cette affaire fut bien conduite ; du Boisguy avait environ trois cents hommes de plus que Joré, mais les talents de ce chef et la discipline de ses soldats pouvaient compenser le nombre ; le terrain lui fut toujours contraire, et il ne put réparer la faute immense qu'il avait fait de placer à son avant-garde les mauvaises troupes de Saint-Georges, qui prirent la fuite au premier choc, mirent le désordre dans les rangs, et dont on ne vit plus un seul homme pendant le combat. Sa colonne était trop allongée. Les carabiniers et les grenadiers, accoutumés à entendre leurs officiers parler avec mépris des soldats-paysans royalistes, croyaient que leur présence suffirait pour les mettre en fuite et ne se tenaient pas sur leurs gardes ; au moment où la fusillade commença, il y avait encore des grenadiers dans un cabaret à une demi-lieue en arrière. Le commandant Joré, qui avait fait la guerre d'Amérique et combattu les Prussiens et les Autrichiens, disait qu'il n'avait pas vu une affaire plus rude, ni combattu d'aussi brave ennemis.
Tous les partis rendaient justice à la valeur de Joré ; mais il s'était rendu odieux par ses cruautés. Non seulement il fusillait les prisonniers, mais il faisait tuer les paysans dans leurs propres maisons, sous le plus léger pretexte.
Le chevalier de Saint-Gilles prouva qu'il était digne du nom des du Guesclin, ses aïeux, qu'il avait pris comme surnom ; il fut le premier à pénétrer dans le formidable carré des carabiniers, où Duval, Renou, Poirier, Tuffin, Montembault, deux Boismartel, Louvières, Oger, Javailles, Mezerai et cent autres le suivirent, avec leur brave général, qui déclara, devant toute sa colonne, qu'on devait à Saint-Gilles la gloire de cette journée[2]. »
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 209-215.
- Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Éditions, , p. 224.
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 459-462.
- Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, (réimpr. La Découvrance, 1994), p. 214-220.
- Charles-Louis Chassin et Léon Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, t. II, L. Cerf (Paris), , p. 19-20. lire en ligne sur gallica
Références[modifier | modifier le code]
- Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie, p. 224.
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, p. 209-215.
- Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, p. 219.
- Charles-Louis Chassin et Léon Hennet, Les volontaires nationaux pendant la Révolution, tome II, p. 19-20.
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