Katia/V


Il n’y avait aucun motif de différer notre noce, et ni lui ni moi ne le désirions. À la vérité, Macha aurait voulu aller à Moscou pour acheter et commander le trousseau, et la mère de Serge demandait à son fils qu’avant de se marier, il achetât une nouvelle voiture et des meubles
Katia


Katia La bibliothèque libre. Aller à : navigation , rechercher Wikipédia Léon Tolstoï Katia Traduction par Auguste-Henri Blanc de La Nautte . Didier, 1878. TABLE DES MATIÈRES I 5 II 27 III 59 IV 95 V 123 VI 145 VII 177
Katia/I


cœur : voilà Serge Mikaïlovitch qui s’annonce pour le dîner. Il faut te secouer, ma petite Katia [2] , ajouta-t-elle ; que penserait-il de toi ? Il vous aime tant toutes deux ! Serge Mikaïlovîtch était notre proche voisin et avait été l’ami de notre défunt père, quoiqu
Katia/IV


Nous étions au carême de l’Assomption [1] , et par conséquent personne dans la maison ne fut surpris de mon projet de faire alors mes dévotions. Pendant toute cette semaine il ne vint pas nous voir une seule fois, et loin d’être ni surprise, ni alarmée, ou fâchée contre lui, j
Katia/Sommaire


Katia /Sommaire La bibliothèque libre. Katia Aller à : navigation , rechercher TABLE DES MATIÈRES I 5 II 27 III 59 IV 95 V 123 VI 145 VII 177 VIII 215 IX 247
Katia/VIII


J’avais été très-souffrante avant notre départ, et au lieu d’aller à la campagne, nous nous étions installés dans une villa, d’où mon mari alla seul voir sa mère. Quand il partit, j’étais déjà suffisamment rétablie pour pouvoir l’accompagner ; mais il m’engagea à
Katia/VII


dessus je prétendis faire, bien entendu, et ce que je fis en effet. « Vous ne reconnaîtriez pas Katia , avait-il écrit, et moi-même je ne la reconnais pas. Où a-t-elle pris cette charmante et gracieuse assurance, cette affabilité, même cet esprit du monde et cet air aimable ? Et cela
Katia/VI


Les jours, les semaines, deux mois entiers de vie solitaire à la campagne passèrent inaperçus, nous sembla-t-il ; mais il eût suffi des sensations, des émotions et du bonheur de ces deux mois pour remplir toute une vie. Mes rêves et les siens touchant la manière d’organiser notre
Katia/IX


Notre maison de Nikolski, si longtemps froide et déserte, revécut de nouveau, mais ce qui ne revécut point, ce fut ce qui y avait existé ; maman n’y était plus, et nous étions désormais seuls, l’un vis-à-vis de l’autre. Or, maintenant, non-seulement la solitude n’était plus
Katia/III


Un jour, au temps de la rentrée des blés, nous allâmes après dîner dans le jardin, Macha, Sonia et moi, nous asseoir sur notre banc favori, à l’ombre des tilleuls et au sommet du ravin, d’où l’on pouvait découvrir les champs et les bois. Il y avait déjà trois jours que Serge